Il y a comme un arrière-goût de morosité ambiante dans l’écosystème français. En contraste avec les annonces tous azimuts de l’administration Trump pour séduire les entrepreneurs du bitcoin et des cryptos —, leurs homologues tricolores font grise mine. Pire, alors que de violents enlèvements contre rançons font la une des médias en France, une nouvelle tendance se dessine : celle d’une vague d’expatriation vers des juridictions plus favorables au commerce des services financiers liés aux jetons numériques.
Pourtant, plusieurs initiatives ont été lancées récemment : adoption du règlement MiCA fin 2024 pour encadrer les cryptoactifs, rencontres informelles entre élus et acteurs (dont François Hollande et certains partis d’extrême droite), visite de la ministre chargée de l’IA et du Numérique chez le fleuron tricolore Ledger… Bpifrance — qui se pose en « principal financeur direct et indirect du secteur » — vient même de s’engager à soutenir ces actifs échangés avec des protocoles blockchain via une enveloppe de 25 millions d’euros.