Annoncé comme “total” et “complet” par Donald Trump quelques heures avant sa divulgation par son partenaire britannique, l’accord concerne deux secteurs. D’abord, sur le secteur automobile britannique les droits de douane américains, qui atteignaient 27,5% avec les surtaxes imposées par Donald Trump, seront réduits à 10% dans la limite de 100.000 véhicules par an, dans le cadre de l’accord commercial annoncé jeudi, a indiqué Downing Street dans un communiqué.
Les constructeurs automobiles britanniques – dont Bentley, Aston Martin ou Jaguar – étaient en toute première ligne, les États-Unis étant leur premier marché hors UE en 2024 (9 milliards de livres, 27,4% des exportations, selon l’organisme statistique britannique ONS).
Cela représente un peu plus de 100.000 véhicules exportés l’an dernier, précise l’organisation sectorielle SMMT, qui ajoute que “les exportations automobiles britanniques vers les États-Unis concernent principalement des voitures haut de gamme et de luxe”.
Le prestigieux constructeur automobile britannique Aston Martin, qui réalise environ un tiers de ses ventes aux États-Unis, avait ainsi indiqué fin avril “limiter actuellement” ses exportations vers les États-Unis.
De 25% de taxe à zéro
La SMMT s’est réjouie d'”une excellente nouvelle pour l’industrie et les consommateurs” car “ces droits de douane représentaient une menace grave et immédiate pour les exportateurs automobiles britanniques”, a réagi la SMMT.
Même accueil de la part du directeur général de Jaguar Land Rover, Adrian Mardell. “L’industrie automobile est essentielle à la prospérité économique du Royaume-Uni, où elle soutient 250.000 emplois”, a-t-il souligné, cité dans le communiqué du gouvernement.
L’industrie sidérurgique britannique voit quant à elle les droits de douane passer de 25% à zéro, permettant aux entreprises de ce secteur en difficulté “de continuer à exporter vers les Etats-Unis”, a fait savoir le gouvernement britannique dans son communiqué.
“Les tarifs douaniers américains auraient eu un impact extrêmement néfaste sur notre secteur sidérurgique” et l’accord annoncé jeudi “protégera les emplois au Royaume-Uni”, a salué le syndicat Community.
Le secteur avait déjà poussé un ouf de soulagement lorsque le sidérurgiste British Steel avait renoncé fin avril à un plan de licenciement des salariés des deux derniers hauts fourneaux du pays, dont la fermeture avait été annoncée par son propriétaire chinois avant que le gouvernement ne prenne le contrôle de l’entreprise.
Le pays a exporté en 2023 environ 10% de son acier vers les Etats-Unis, pour près de 400 millions de livres (472 millions d’euros).
(Avec AFP)
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