Avec plus de 40 % des voix, le candidat à la présidentielle roumaine George Simion est arrivé en tête du premier tour, dimanche 4 mai. Trumpiste revendiqué, il surfe sur la vague de mécontentements qui a suivi l’annulation de la précédente présidentielle, en décembre 2024, en raison de soupçons d’ingérence russe. Pour éclairer ses intentions et l’idéologie qui l’anime, Marianne publie un entretien exclusif réalisé avec lui il y a quelques semaines, avant les élections, à Bucarest.
Depuis l’annulation du second tour des élections présidentielles roumaines en décembre 2024, la scène politique de ce pays voisin de l’Ukraine est en proie au chaos. À la faveur de cette recomposition, le leader d’extrême droite George Simion, arrivé en quatrième position lors du scrutin annulé, a vu sa candidature émerger au fil des mois, au point de devenir favori. Le candidat, héraut autoproclamé de la liberté d’expression qui se présente comme ami de Marion Maréchal, se rattache sans complexe au trumpisme, tout en s’affirmant pro-OTAN et pro-Union européenne.
Pour y voir plus clair dans les intentions de celui qui est arrivé en tête du premier tour à la présidentielle roumaine, Marianne publie in extenso cet entretien fleuve avec George Simion, réalisé il y a un mois, dans lequel il évoque le rôle des réseaux sociaux en politique, son souhait de garantir la souveraineté de la Roumanie, ou encore les priorités économiques d’un pays dont un tiers des nationaux travaillent à l’étranger, notamment en Europe de l’Ouest.
Marianne : Durant la dernière élection [en décembre 2024], personne ne croyait en Georgescu, et pourtant il a terminé premier, grâce aux réseaux sociaux. Quelle est la place de la télévision dans ce cas de figure ?