74 % de ceux qui sont interrogés jugent souhaitable que la France légalise l’aide médicale active à mourir pour les patients qui la demandent expressément et de manière réitérée, selon un sondage Ifop pour l’Association pour le droit à mourir dans la dignité*, que nous publions en exclusivité. « Cela montre que le médecin est un Français comme un autre, c’est un citoyen, souligne Frédéric Dabi, directeur général de l’Ifop. Et quelle que soit la question posée, les Français veulent que la loi bouge. Il y a cette crainte très forte dans l’opinion publique de mourir dans d’horribles souffrances, de ne pas finir dignement sa vie. » Ils sont 71 % à considérer que l’aide active à mourir est compatible avec les soins palliatifs, n’opposant pas l’un à l’autre.
Le soutien à l’aide active à mourir est plus important chez les femmes médecins, avec 79 % d’opinions favorables, contre 70 % pour les hommes. Les médecins généralistes y sont aussi davantage favorables (80 %) que les spécialistes (70 %), et on constate un écart d’approbation entre les médecins libéraux (76 %) et ceux pratiquant en milieu hospitalier (63 %).