Elle est devenue le symbole de l’ultralibéralisme. La tronçonneuse du président Javier Milei, brandit lors de ses meetings de campagne, a rempli son rôle à la perfection : l’Argentine n’a jamais autant taillé dans ses dépenses publiques. Plan d’austérité, baisses des subventions, réduction des transferts d’argent de l’État aux provinces, suppressions massives d’emplois publics, etc. En 2024, les dépenses ont chuté de 35 %.
Une politique choc menée en à peine quinze mois par un personnage décrié pour ses prises de position politiques, se décrivant lui-même comme un « anarcho-capitaliste ». Et qui, dans les chiffres, fonctionne. « Quand il a fait son ajustement budgétaire, il avait promis d’éliminer les déficits publics dès 2024 ; il a réussi », commente Adriana Meyer, économiste et spécialiste de l’Amérique du Sud chez BPI France. Le pays a même fait mieux en affichant un excédent budgétaire en 2024. Le premier depuis 2010.