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OPINION. « Après la panne d’électricité ibérique : l’urgence de préparer nos sociétés aux crises majeures », par Grégory Allione, eurodéputé Renew

mai 11, 2025
in @La Tribune, Économie
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OPINION. « Après la panne d’électricité ibérique : l’urgence de préparer nos sociétés aux crises majeures », par Grégory Allione, eurodéputé Renew
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La Tribune - Economy

https://static.latribune.fr/2581509/gregory-allione-est-depute-europeen-renew.jpg

Quand les lumières se sont éteintes dans la péninsule ibérique, ce ne sont pas seulement les ampoules qui ont cessé de fonctionner. Les communications se sont interrompues – plus de 4G, plus de wifi – les transports se sont arrêtés, les hôpitaux ont basculé sur leurs générateurs de secours, les paiements arrêtés. La vie moderne, si dépendante de l’électricité, s’est brutalement figée. Et surtout, la population, prise au dépourvu, s’est retrouvée sans préparation ni repères. Beaucoup ont regretté de ne pas avoir une lampe de poche, une radio portative, des piles, des batteries…

Cet événement technologique majeur n’est pas un cas isolé. Les événements climatiques extrêmes se multiplient, ils ont atteint un record ces dix dernières années. En 2021, la tempête Filomena paralysait Madrid sous 50 cm de neige. En 2022, une cyberattaque perturbait massivement les services portuaires européens. En juillet 2023, des inondations catastrophiques frappaient l’Europe centrale. À chaque fois, le même constat : nos concitoyens manquent cruellement de préparation pour faire face à ces situations.

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Face à cette réalité, la Commission européenne a présenté le 26 mars 2025 un plan ambitieux de préparation aux risques et menaces. Cette initiative, loin d’être anecdotique, reconnaît enfin que notre continent doit se préparer à un large éventail de défis : catastrophes naturelles exacerbées par le changement climatique, accidents industriels, défaillances technologiques et même menaces hybrides comme les cyberattaques ou le sabotage d’infrastructures critiques.

En France, 11.000 actions de sensibilisation en 2024

L’originalité de ce plan, porté par deux responsables politiques européennes centristes, Kaja Kallas, cheffe de la diplomatie européenne, et Hadja Lahbib, commissaire à la gestion des crises et à la préparation, réside dans sa double dimension : renforcer à la fois les infrastructures et préparer les populations. Car contrairement aux idées reçues, la résilience d’une société ne se mesure pas uniquement à la solidité de ses bâtiments ou à l’efficacité de ses services d’urgence, mais aussi à la capacité de ses citoyens à réagir de manière appropriée.

La vie moderne, si dépendante de l’électricité, s’est brutalement figée. Et surtout, la population, prise au dépourvu, s’est retrouvée sans préparation ni repères.

Des exemples étrangers montrent la voie. Au Japon, régulièrement confronté aux séismes et tsunamis, les exercices d’évacuation font partie du quotidien des écoles et entreprises. Aux Pays-Bas, menacés par la montée des eaux, la population est formée aux mesures à prendre en cas d’inondation. En Finlande et en Suède, l’État distribue des guides de préparation aux crises à tous les foyers.

La France a timidement emboîté le pas avec sa Journée Nationale de la Résilience, qui a permis d’organiser plus de 11.000 actions de sensibilisation en 2024, mais une journée est-ce réellement suffisant face aux enjeux ? Le système FR-Alert, déployé depuis 2022, permet d’avertir instantanément la population sur leurs téléphones portables en cas de danger. Mais ces initiatives restent insuffisantes face à l’ampleur des défis, et apporte surtout une solution lorsque la situation critique débute.

Il ne s’agit pas d’alimenter l’anxiété, d’affoler les populations ni de succomber à des délires survivalistes mais bien au contraire, de construire une société plus sereine car mieux préparée. C’est plutôt l’impréparation de nos sociétés qui peut provoquer des paniques lorsque ces catastrophes surviennent. Connaître les risques, comprendre les systèmes d’alerte, identifier les refuges, préparer un kit d’urgence familial, maîtriser les gestes qui sauvent : ces compétences, loin d’être anxiogènes, permettront à chacun d’entre nous d’affronter ces situations. Car être prêt à un évènement avant qu’il ne devienne une crise, c’est déjà se protéger.

Cette culture de la préparation doit s’implanter à tous les niveaux. Dans les écoles, où les enfants devraient apprendre non seulement à se protéger mais aussi à devenir des acteurs de la résilience collective. Dans les entreprises et les administrations, où la continuité d’activité devrait intégrer la dimension humaine. Dans les quartiers, où les initiatives citoyennes pourraient renforcer les liens de solidarité si précieux en temps de crise.

Bâtir une culture de la résilience

Le plan européen propose justement de promouvoir une véritable culture de la résilience au niveau local et national, d’organiser des campagnes d’information ciblées et des programmes éducatifs, et d’aider les citoyens à élaborer leurs propres plans d’urgence.

La tempête Filomena avait isolé des milliers de personnes dans leurs véhicules pendant des heures. Combien auraient pu éviter cette situation périlleuse s’ils avaient été sensibilisés aux risques météorologiques ? Lors de l’incendie de l’usine Lubrizol à Rouen en 2019, combien de riverains ignoraient les consignes de confinement ?

Il ne s’agit pas d’alimenter l’anxiété, d’affoler les populations ni de succomber à des délires survivalistes mais bien au contraire, de construire une société plus sereine car mieux préparée.

Dans un monde où l’impensable devient de plus en plus fréquent et violent, nous ne pouvons plus nous permettre l’impréparation. La résilience n’est pas un luxe mais une nécessité, et elle commence par l’information et la formation de chaque citoyen.

Le plan européen proposé en mars offre un cadre. À nous de le transformer en actions concrètes, pour que plus jamais nos sociétés ne se retrouvent aussi désemparées face à l’adversité. La préparation n’empêchera pas les catastrophes, mais elle peut considérablement en limiter les conséquences humaines et environnementales. C’est un investissement pour l’avenir dont nous ne pouvons plus faire l’économie.

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Grégory Allione, député européen Renew

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