Le 78e Festival de Cannes va s’ouvrir ce mardi 13 mai. Au sujet de ce rendez-vous international majeur pour le monde du cinéma, la légende demeure tenace : microcosme oblige, les membres du jury, la plupart cinéastes et acteurs, honoreraient toujours leurs meilleurs amis et amies. La réalité, comme souvent, est beaucoup plus nuancée.
2004. Quentin Tarantino, président du jury, décerne, au nom de celui-ci, la palme à Michael Moore pour Fahrenheit 9/11. Problème : le documentaire est produit par Harvey Weinstein, soutien financier indéfectible de Tarantino à l’époque…
2009. La présidente Isabelle Huppert sacre l’Autrichien Michael Haneke pour Le ruban blanc. Problème : Haneke avait dirigé Huppert en 2001 dans La pianiste, prix d’interprétation cannois à la clé pour l’actrice. Le festival est-il consanguin ? Tout ce petit monde passe-t-il son temps à s’autocongratuler et à se partager les prix ? Malgré quelques cas très « limites », l’hypothèse ne tient pas la route.