Nos voisins européens sont très dépendants du bon vouloir commercial et stratégique des États-Unis, mais la France, plus indépendante, a ses propres dépendances. « Marianne » vous dresse une liste non exhaustive de nos manques de souveraineté, de l’équipement de nos hélicoptères à notre capacité de renseignement en passant par un élément indispensable à notre unique porte-avions.
C’est une évidence, nos alliés achètent trop d’armes aux États-Unis, et il va falloir construire une industrie européenne productive pour se passer du soutien de l’oncle Sam. Mais sommes-nous beaucoup plus indépendants ? Si la France peut s’enorgueillir sans pécher de ses joyaux militaires comme le Rafale, de sa bombe nucléaire et de son expérience récente des théâtres de guerre, elle reste en partie inféodée aux Américains, matériellement, et légalement. À quel point ?
Un mal continental
Non, la France ne tiendrait pas toute seule. Une partie non négligeable de notre équipement indispensable à un conflit de haute intensité nous vient d’ailleurs. On ne fait pas exception : à la faveur de la guerre en Ukraine, les pays européens ont augmenté leurs achats d’armes « sur étagère », c’est-à-dire prêtes à l’emploi, dans le petit jargon « mili ». Mais les achats ont surtout été faits sur des étagères américaines.