Et de huit. Le groupe Iliad, la maison mère de l’opérateur télécom Free, disposait déjà de quatre contrats d’achat d’électricité renouvelable de longue durée. Il en annonce désormais quatre supplémentaires en France, Italie et Pologne. Ils s’appuieront sur les centrales éoliennes et solaires des producteurs d’énergie H2air et Arkolia en France, R.Power en Pologne et Metlen en Italie. Le directeur général du groupe Thomas Reynaud revient sur cette nouvelle stratégie.
La Tribune – Quel est l’intérêt pour vous de multiplier ces contrats ?
Thomas Reynaud – En France, nous avons la chance de disposer d’une énergie abondante bas carbone grâce au nucléaire et à l’hydraulique. Ce n’est pas le cas en Pologne et en Italie, ces deux pays s’appuyant encore beaucoup sur les hydrocarbures. C’est ce différentiel qui explique pourquoi l’empreinte carbone de nos activités télécom y est nettement plus élevée qu’en France. Les contrats que nous signons aujourd’hui vont nous permettre de continuer à la réduire. Mais leur intérêt ne s’arrête pas là. Ils visent également à sécuriser nos approvisionnements en électricité et à garantir un prix stable dans la durée. Lors de la crise énergétique de 2022, le coût du mégawattheure avait été multiplié par quatre. Pour éviter d’être exposés à une telle volatilité, nous faisons le choix de contrats long terme, sur 10 à 15 ans, là où les solutions classiques de couverture sont de deux à trois ans.