Plans sociaux, pouvoir d’achat, santé, politique internationale, immigration : après plusieurs mois de discrétion médiatique, Emmanuel Macron s’est longuement préparé à son intervention sur TF1 mardi soir. Face à lui, de nombreuses personnalités de la société civile : la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet, l’économiste libérale Agnès Verdier-Molinié et le maire de Béziers Robert Ménard, ainsi que l’ancien journaliste Charles Biétry atteint de la maladie de Charcot, la directrice générale d’Oxfam France Cécile Duflot et le Youtubeur star TiboInshape. L’occasion de défendre le bilan de ces trois premières années de mandat et de dresser « des perspectives» pour les deux ans qui suivent, a fait valoir son entourage.
Voici les principaux points à retenir de son intervention :
- Droits de douane
Face à la menace de Washington de mettre 200 % de droits de douane sur cognac français le président a affirmé « que ce sont des mots, et que la réalité c’est que nous avons 10 % ». Il a tout de même affirmé que ces 10 % de taxes représentent un problème, et qu’il allait se battre pour mettre fin à ces taxes. Emmanuel Macron a reconnu que « l’Europe vie une crise de l’énergie ». « L’Europe vit une crise industrielle », a-t-il également indiqué, estimant au passage que les décisions de Donald Trump sur les droits de douane « abîment d’abord la croissance américaine ». « Nous savons que les intérêts américains seront de moins en moins en Europe », a souligné le président.
- Guerre en Ukraine
Interrogé sur la menace des sanctions que la France fait planer sur la Russie si Moscou n’accepte pas de cessez-le-feu, Emmanuel Macron affirme que « l’on ne veut pas rentrer dans un conflit mondial ». Pour autant, il estime que « ce qui se joue en Ukraine c’est notre sécurité (…) notre objectif est d’obtenir un cessez-le-feu pendant 30 jours pour permettre de discuter des questions du territoire. » Pour cela, le chef de l’Etat a réitéré sa « volonté prendre des sanctions dans les prochains jours en liaison avec les États-Unis ». Il a aussi expliqué que la France et l’Europe ne pouvaient pas légalement utiliser les avoirs russes gelés. Sur l’aide à l’Ukraine, justement, le Président estime « qu’on a fait le maximum » au niveau européen, précisant que la production de canons Césars – envoyés à Kiev – ont été multipliés par trois depuis la guerre. Une fois le cessez-le-feu signé, Emmanuel Macron souhaite installer des soldats européens et France en Ukraine pour « dissuader » la Russie d’attaquer à nouveau l’Ukraine.
- Effort militaire
Concernant l’économie de guerre, annoncée par Emmanuel Macron il y a quelques mois et la faiblesse de la production d’armes sur le territoire, le Président a affirmé que « c’est normal que nous ayons moins d’obus que d’autres pays, car nous avons la dissuasion nucléaire », en expliquant que la France a beaucoup investi dans le réarmement ces derniers mois. Et sur le sujet du partage de la dissuasion nucléaire aux alliés européens, le Président explique « être prêt à ouvrir des discussions avec des réserves ».
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