En France, deuxième pays consommateur de crevettes en Europe, le marché de la crevette représente plus de 100.000 tonnes par an. Le secteur génère un revenu de plus d’un milliard d’euros en croissance annuelle de plus de 5% en valeur.
Pourtant, même commercialisées sous les labels Agriculture biologique et Label Rouge, les crevettes, issues à plus 90% de l’importation, notamment d’Asie du Sud-Est, d’Amérique Centrale et de Madagascar, sont décongelées et cuites, transportées sur de longues distances, voire produites avec des antibiotiques sur les premières phases d’élevage.
Sachant que la production de crevette tropicale représente aussi la cause numéro un de la déforestation du puits de carbone que représente la mangrove, la start-up industrielle rennaise Agriloops a fait le pari écologique de la relocalisation. Depuis 2017, elle déploie son projet de « crevetticulture » locale, en milieu fermé et salé. Sa première ferme aquaponique commerciale, bâtie en périphérie rennaise, Mangrove #1, sera inaugurée jeudi 15 mai.