Dans un contexte de réduction attendue dès 2025 du déficit public (175 milliards d’euros en 2024), les agences et opérateurs de l’État, dont le nombre oscille entre 450 et 1200, sont dans le collimateur du Sénat. L’objectif poursuivi par la nouvelle commission d’enquête, créée le 6 février, est de pointer leurs redondances éventuelles face à une tendance inflationniste avérée.
Le budget total alloué aux agences et opérateurs avoisinerait désormais 80 milliards d’euros en 2024. En cause, la politique publique française, qui a fait du millefeuille administratif l’une de ses spécialités. Contrairement à la Suède, qui, lorsqu’elle a créé ses propres agences, a vidé conjointement ses ministères des personnes techniques, la France les aurait superposés, selon Pauline Martin, vice-présidente de la commission sénatoriale.