Ce que révèle l’impuissance des États-Unis comme de l’Union européenne à juguler l’afflux des petits colis en provenance de Chine, c’est une mutation rapide du capitalisme consumériste sur fond de dépendance numérique. Mais à quel moment les pouvoirs publics vont-ils s’aviser qu’il n’y aura pas d’indépendance européenne sans une maîtrise numérique ? demande Natacha Polony, éditorialiste à « Marianne ».
Depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, les commentateurs vivent au rythme des annonces tonitruantes et des décisions erratiques. Et comme Donald Trump incarne le mal, l’illibéralisme, le populisme, chacune de ses volte-face fait l’objet d’un jugement qui se veut définitif : voilà bien la preuve de sa nullité. Aucune réflexion sur les raisons, bonnes ou mauvaises, qui l’animaient ni sur celles, inquiétantes ou non, qui expliquent son échec, encore moins sur les leçons que nous pourrions en tirer. Le feuilleton des droits de douane avec la Chine en est la plus intéressante illustration.
À LIRE AUSSI : “Marianne” vous répond : les productions françaises fabriquées aux États-Unis seront-elles taxées ?