Dans la prise de conscience de Delphine Horvilleur, Anne Sinclair et Joann Sfar sur ce qui se passe à Gaza, il y a quelque chose qui est de l’ordre de la révélation d’un Georges Bernanos sur les horreurs commises par les franquistes dans « Les Grands cimetières sous la lune ». À savoir, selon notre chroniqueur, l’écrivain Jérôme Leroy, « une révélation qui provoque honte et angoisse ».
C’est peut-être trop tard, ce n’est peut-être pas assez, mais c’est là. Delphine Horvilleur, Anne Sinclair, Joann Sfar commencent à se rendre compte que l’horreur du 7 octobre a engendré une horreur plus grande encore, qu’une attaque terroriste massive a engendré ce que le droit international (et pas seulement les Insoumis) qualifie a minima d’épuration ethnique, quand ce n’est pas de génocide, dirigé et planifié non pas par le peuple juif, mais par un quarteron de gouvernants israéliens corrompus d’extrême droite, racistes, suprémacistes et qui sont les fossoyeurs inconscients du projet sioniste. Projet sioniste dont, faut-il le rappeler, un socialisme réel est une composante originelle et ce n’est pas un hasard si les massacres du 7 octobre ont touché en priorité des kibboutz, ces lieux d’opposition à Benyamin Netanyahu.