L’un est au supplice, l’autre fait le show. Au procès libyen, ce jeudi, Claude Guéant et Alexandre Djouhri doivent s’expliquer sur une montre Patek Philippe qui a changé de poignets lors d’un déjeuner. Un « cadeau » compromettant qui pour l’accusation est le point zéro d’une forme de corruption…
À l’échelle du reste de ce dossier libyen, une peccadille. Une simple montre. Certes, une Patek Philippe de 11 300 euros, mais ce montant, même important pour une montre, est sans commune mesure avec les millions douteux qui occupent par ailleurs le tribunal. Une peccadille donc, mais qui pour Claude Guéant va jouer le rôle du détail où se nichent les diables. A cette barre, cette Patek Philippe va mettre au supplice celui qui des années durant a fait l’honneur de la préfectorale, pour en symboliser la chute, morale et financière…
L’ancien préfet s’avance vers le micro de la salle d’audience, un peu plus voûté chaque jour. Claude Guéant se laisse tomber sur le fauteuil rouge sur lequel il dépose, et semble suffoquer. Physiquement mais peut-être aussi de honte d’essuyer les questions qui vont suivre.
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