Yann Escande, 47 ans a été tué le 4 novembre 2024 dans un minuscule hameau du Tarn. Cinq mois plus tard, les enquêteurs ont découvert une partie de la vérité : le crime serait lié à un simple conflit de voisinage.
Au hameau du Saut de Legué, à Fontrieu (Tarn), on compte une vingtaine de maisons tout au plus. La plupart des habitants sont des retraités qui se connaissent depuis des décennies et les jours s’écoulent paisiblement. Ce 5 novembre 2024, quand l’un des habitants disparaît, personne n’imagine qu’il s’agit d’une affaire criminelle.
La veille, Yann Escande, 47 ans, contacte son cousin, qui vit dans une commune voisine. « Yann avait cassé le pare-brise de son pick-up en reculant contre une branche. Il devait passer chez lui, récupérer un rouleau de ruban adhésif pour le rafistoler. Il n’y est jamais allé », raconte un riverain de ce hameau, planté au cœur de la forêt noire.
Son cousin tente de le joindre à plusieurs reprises mais tombe inlassablement sur la messagerie. Inquiet, il prévient la mère du disparu. Ensemble, ils se rendent à son domicile, une petite maison aux volets bleus. Son pick-up, modèle Toyota, n’est pas là. L’une de ses sandales est abandonnée au milieu de la cour. La porte d’entrée n’est pas fermée à clé, ils entrent. Tout laisse penser que le disparu a quitté les lieux précipitamment. « À côté de la gazinière, il y avait des aliments prêts à être cuisinés, dont un morceau de viande qui semblait avoir été sorti du congélateur » se souvient une voisine.