En Belgique, la ministre de l’Enseignement de la Fédération Wallonie-Bruxelles entend interdire le port de signes convictionnels aux enseignants dès la rentrée scolaire 2026, sauf pour les professeurs de religion. Or, en Belgique francophone, ces questions sont réglées par le décret Neutralité, dont la formulation est on ne peut plus vague sur le sujet. Un débat juridique sur lequel revient notre chroniqueuse bruxelloise, Nadia Geerts.
En Belgique, la ministre de l’Enseignement, Valérie Glatigny, l’avait annoncé, et l’a répété ces derniers jours : elle va interdire le port de signes convictionnels aux enseignants dès la rentrée scolaire 2026, sauf pour les professeurs de religion. A priori, la mesure ne concernerait que l’enseignement officiel et que les enseignants, mais la ministre a affirmé vouloir aller « aussi loin que possible » sur cette question. Cette sortie de la ministre a suscité quelques réactions aussi étonnées que critiques de la part d’observateurs pensant, de bonne foi, qu’elle enfonçait ainsi des portes largement ouvertes. Pour ceux-là en effet, le port de signes convictionnels par les enseignants était déjà interdit, et la mesure relevait donc davantage de l’effet de l’annonce que d’un quelconque projet novateur.