Comment ne pas voir dans la défaite de Laurent Wauquiez un rejet d’ordre personnel, la marque d’une défiance à l’endroit d’un personnage qui, malgré une certaine constance idéologique, a tout fait pour être perçu comme insincère ?
Laurent Wauquiez a perdu, et tout le monde est content. L’ancien ministre, l’ex-président du parti, l’actuel président du groupe LR à l’Assemblée nationale, naguère patron de la région Rhône-Alpes-Auvergne, échoue malgré ce beau CV à reconquérir la présidence des Républicains, battu par Bruno Retailleau. Lui qui caresse de longue date des rêves d’Elysée est rembarré par les électeurs de droite, alors même que la ligne politique qu’il incarne depuis quinze ans – une droite régalienne parce qu’identitaire, ultralibérale parce que conservatrice – triomphe dans son camp. Comment ne pas y voir un rejet d’ordre personnel, la marque d’une défiance à l’endroit d’un personnage qui, malgré une certaine constance idéologique, a tout fait pour être perçu comme insincère ?