Après avoir publiquement tancé Gianni Infantino, président de la Fifa, pour son retard au Congrès de l’instance la semaine dernière, l’UEFA a calmé le jeu ce lundi dans un communiqué, assurant que la relation entre son patron Aleksander Ceferin et le patron du foot mondial est très bonne.
L’UEFA a calmé le jeu ce lundi après s’être agacée en termes très vifs du retard jeudi du président de la Fifa Gianni Infantino au 75e Congrès de l’instance mondiale au Paraguay, en raison d’un voyage au Moyen-Orient.
“Le récent épisode était isolé, et ne reflète pas notre collaboration actuelle”, indique l’organisation européenne dans un communiqué. L’UEFA qualifie également de “très bonne” la relation entre son patron Aleksander Ceferin et Gianni Infantino, “marquée par une communication franche et un respect mutuel”.
“Des intérêts politiques privés”, avait taclé l’UEFA
Aleksander Ceferin, avec d’autres représentants du football européen dont la présidente de la fédération norvégienne, avait pourtant quitté jeudi le 75e Congrès de la Fifa pour protester contre sa tenue retardée. La réunion annuelle du football mondial, déjà repoussée d’une heure par rapport à la convocation initiale, avait finalement débuté avec plus de deux heures de retard.
À la tribune, Gianni Infantino s’était excusé “pour le désagrément”, évoquant sans plus de précisions “un petit problème” avec le vol qui l’avait ramené de deux jours de voyage au Qatar et en Arabie saoudite, aux côtés notamment du président américain Donald Trump.
“Évidemment, des discussions importantes ont eu lieu là-bas concernant la Coupe du monde avec certains leaders mondiaux en politique et en économie, et j’ai senti qu’il était de mon devoir d’y être pour vous représenter tous, pour représenter le football”, avait-il argumenté, rappelant que le Qatar avait accueilli le Mondial 2022 et que l’Arabie saoudite accueillerait le Mondial 2034. Mais l’UEFA avait fustigé ce changement “de dernière minute”, “pour ce qui semble simplement arranger des intérêts politiques privés”, et “ne rend aucun service au football”.
Aleksander Ceferin s’est publiquement opposé à Gianni Infantino dans plusieurs dossiers ces dernières années, en particulier le projet – finalement abandonné – d’organiser la Coupe du monde tous les deux ans plutôt que tous les quatre ans. Récemment, le président de l’UEFA a qualifié de “mauvaise idée” la perspective d’un Mondial 2030 à 64 équipes pour fêter le centenaire de l’épreuve, défendue par le patron de la Confédération sud-américaine de football. Gianni Infantino n’a pas encore fait connaître sa position sur ce dossier.