Daniel Riolo, éditorialiste de l’After Foot, salue l’action de Philippe Diallo, président de la Fédération française de football (FFF) après l’annonce d’un projet de gouvernance inédit avec la disparition à venir de la LFP.
Daniel Riolo a changé d’avis sur Philippe Diallo. Longtemps sceptique sur l’action du président de la Fédération française de football, l’éditorialiste de l’After se dit séduit par ses dernières annonces dont celui d’un changement de gouvernance inédit avec la suppression à venir de la Ligue de football professionnel (LFP). Il estime aussi que le travail des sénateurs Laurent Lafon et Michel Savin, auteur de nombreuses auditions sur le sujet de la financiarisation du football en France a été salutaire, avec plusieurs préconisations précieuses dans leurs conclusions.
“On est plutôt mieux maintenant qu’il y a un an”
“On était très sceptiques face à ce genre de réunion (convoquée par Diallo en mars avec tous les acteurs du foot français, NDLR) mais quand tu vois ce qu’il en ressort avec la révolution en train de se préparer et le fait qu’il ait envie de prendre tous les dossiers les uns derrière les autres… Sur les sénateurs, on savait qu’ils étaient solides. Mais dans le monde du foot, qu’est-ce que je n’ai pas entendu sur eux: ‘les politiques veulent encore se mêler de ça’, ‘on continuera notre tambouille’. Les sénateurs et le nouveau président de Fédé sont en train de tout faire changer, et souhaitons-le, de remettre le football français à l’endroit.”
Daniel Riolo a tenu ces propos quelques instants après le passage de Philippe Diallo dans l’After, lundi. Le journaliste dresse les chantiers à venir du patron de la Fédé, successeur par intérim de Noël Le Graët après sa démission en février 2023, puis réélu en 2024 jusqu’en 2028.
“Son interlocuteur prioritaire devrait être Nasser Al-Khelaïfi”
“Son interlocuteur prioritaire devrait être Nasser Al-Khelaïfi qui doit comprendre que la répartition doit changer et qu’il en va du bien du football français”, explique-t-il. “Le PSG ne doit pas faire un cadeau, Nasser ne doit pas sauver le football français, ce sont des mauvaises sensations. Economiquement, pour le bien de tous et du PSG, un championnat de France plus fort sera bon pour tout le monde. L’économie du sport ne peut pas se satisfaire d’une situation de monopole. J’ai cru comprendre qu’il (Diallo) parlait à Nasser-Al-Khelaïfi et qu’il l’écoutait, plus que Vincent Labrune. “
Daniel Riolo conclut en expliquant avoir changé sa perception sur les travaux de Philippe Diallo à l’issue d’une rencontre avant les élections de la FFF. “Avant son élection, j’ai rencontré une personne des milieux autorisés qui m’incitait à rencontrer Philippe Diallo”, explique-t-il. “Mais ça ne m’intéressait pas, je le voyais comme le gars qui était avec Le Graët et qui allait faire une transition, je ne le sentais pas. J’y suis finalement allé et je me dis dit ‘ok’. S’il fait ce qu’il dit, ok. Je ne m’attendais vraiment pas à avoir ce personnage-là. Tout est annoncé maintenant, on attend septembre, la chaîne, la répartition et la relance. On est plutôt mieux maintenant qu’il y a un an.”