Comment les inégalités de revenus vont-elles évoluer à l’horizon 2050 ? C’est à cette question cruciale que le laboratoire des inégalités mondiales, codirigé par le célèbre économiste Thomas Piketty, a tenté de répondre. Dans une étude dévoilée ce mercredi, les économistes montrent que la convergence entre les pays pauvres et les pays riches ne suffira pas à réduire les écarts de revenus à l’échelle de la planète.
Les scénarios modélisés par les chercheurs soulignent que la part des revenus du Top 1 %, c’est-à-dire les plus fortunés de la planète, restera à 17 % si rien n’est fait. La part des revenus distribuée aux 50 % les plus pauvres passera simplement de 10 % à 12 %.
Dans leur scénario à politique inchangée, la croissance économique rapide des pays en développement devrait permettre d’augmenter en moyenne le revenu des 50 % les plus pauvres de la planète. En parallèle, la hausse des inégalités à l’intérieur des pays « devrait encore bénéficier de manière disproportionnée » aux 1 % les plus fortunés. Résultat, les inégalités de revenus globales devraient se maintenir.