Le déficit commercial français est resté stable en janvier par rapport à décembre, à 5,6 milliards d’euros, après trois mois consécutifs d’amélioration, ont annoncé ce vendredi les Douanes.
Cette stabilité du solde commercial est due à des montants d’exportations et d’importations inchangés par rapport à décembre, respectivement 50,7 milliards d’euros et 56,3 milliards d’euros.
Amélioration
En cumul sur douze mois, le déficit commercial s’allège de 300 millions d’euros, après s’être déjà amélioré de 3,1 milliards en décembre, pour s’établir à 80,4 milliards d’euros. En janvier, la facture énergétique s’est alourdie de 100 millions d’euros, après une amélioration continue depuis juin dernier. Cette aggravation est compensée par une amélioration de même montant du solde des échanges de produits manufacturés, tirée par les exportations.
La balance des biens d’investissement progresse également : +200 millions d’euros, après +400 millions en décembre 2024. Celle des biens intermédiaires diminue de 100 millions d’euros et celle des biens de consommation se maintient au niveau de décembre. Par ailleurs, le déficit des transactions courantes a atteint, en janvier, 2,2 milliards d’euros — en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables — après un solde positif de 2,6 milliards au mois de décembre, selon les données communiquées, vendredi également, par la Banque de France.
Bonne tendance depuis 2024
La tendance est donc bonne pour le commerce français. Elle suit d’ailleurs la trajectoire plutôt positive de l’année 2024. En effet, durant cette période, le déficit commercial tricolore s’est établi à 81 milliards d’euros, contre 100 milliards d’euros en 2023.
Cependant, le solde n’a toujours pas retrouvé son niveau de 2019, avant la pandémie de Covid-19. Et les exportations françaises ont, pour leur part, diminué de 1,6 % après trois années de hausse. Ce, malgré une augmentation des échanges vers les États-Unis. En matière d’exportation, certains secteurs ont quand même su tirer leur épingle du jeu, à l’image du luxe, des produits pharmaceutiques et de l’aéronautique.
Par contre, la baisse se confirme pour l’industrie automobile française, cette dernière affichant un déficit record de 22 milliards d’euros en 2024. C’est aussi le cas de l’agriculture, dont les exportations se tassent, notamment en raison des mesures antidumping de Pékin, mais aussi à cause de mauvaises récoltes.
(Avec AFP)
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