L’économie de guerre a donc fait long feu aussi dans l’industrie civile… La note envoyée par Bercy en début de semaine aux préfets lassés de ne pas savoir quoi répondre aux industriels prêts à s’engager auprès de l’industrie de l’armement pour subvenir à une guerre à haute intensité, va très certainement doucher l’enthousiasme patriotique des patrons dans le civil. Le ministère de l’Économie et la Direction générale des entreprises ont été très clairs : « il est important de préciser aux entreprises que cette préparation (à la guerre à haute intensité, ndlr) n’implique aucune garantie de commandes immédiates ou à venir », ont-ils écrit dans cette note que La Tribune s’est procurée. Ces éléments de langage couchés dans cette note de deux pages intitulée « Mobilisation de l’industrie civile pour l’industrie de défense », ont semble-t-il fait l’objet d’un calage entre la DGE et la Direction générale de l’armement (DGA).