Dans « Géopolitique de l’intimidation » (Odile Jacob), le politologue Frédéric Charillon analyse la montée en puissance de la brutalité stratégique, où l’usage de la peur et du rapport de force remplace la négociation et le multilatéralisme.
Dans un monde où la violence et la démonstration de force semblent être devenues des instruments privilégiés des relations internationales, la diplomatie traditionnelle peine à s’imposer. Du retour des guerres d’agression aux stratégies de provocation délibérée, l’intimidation s’impose comme une mécanique centrale du jeu géopolitique. Dans Géopolitique de l’intimidation (Odile Jacob), le politologue Frédéric Charillon analyse cette montée en puissance de la brutalité stratégique, où l’usage de la peur et du rapport de force remplace la négociation et le multilatéralisme.
De la Russie de Vladimir Poutine aux ambitions chinoises sur Taïwan, en passant par le positionnement erratique de Donald Trump, l’auteur décrypte ces dynamiques qui transforment profondément l’ordre mondial et posent un défi majeur aux démocraties libérales. Il revient aussi pour Marianne sur les dernières tensions diplomatiques, notamment la rencontre tendue entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky, et interroge l’efficacité de l’intimidation comme stratégie à long terme. Face à la multiplication des acteurs autoritaires et à la remise en cause des valeurs démocratiques, l’Europe peut-elle encore peser dans l’Histoire ? Et si oui, avec quelles armes ?