« Les gens comme moi sont naturellement attirés par les obsessionnels, ceux qui poursuivent leur idée contre le monde, qui brûlent d’un grand feu et n’ont pas besoin de chercher, à l’extérieur, des raisons de croire et d’exister », confie Rudy, le journaliste qu’Abel Quentin a mis au cœur de sa Cabane.
L’« obsessionnel » sur les traces duquel part ici le narrateur-enquêteur est un génie norvégien des mathématiques devenu un prédicateur hanté par la surpopulation depuis qu’il a, avec trois autres spécialistes de la dynamique des systèmes, concouru à l’élaboration du « rapport 21 ». Ainsi Abel Quentin a-t‑il rebaptisé un rapport bien réel tombé dans l’oubli, ou plutôt dans le déni : le rapport Meadows, du nom de deux de ses auteurs, commandé en 1970 à quatre chercheurs par un cercle de réflexion qui se fit mondialement connaître à cette occasion, le club de Rome.