C’était vendredi matin, entre deux appels à la prière qui retentissent dans tous les quartiers d’Ankara et d’Istanbul. Dans les rangs de l’armée et de la police, encore une cinquantaine d’arrestations de personnes suspectées d’avoir gardé des liens avec les organisateurs du putsch de 2016. Ces neuf dernières années, Erdogan a purgé les institutions comme jamais, mais il continue de considérer qu’une partie de l’état profond complote pour le faire chanceler.
À Istanbul, une quarantaine d’arrestations également, mais cette fois-ci dans l’entourage du maire de la mégapole, Ekrem Imamoglu, le candidat de l’opposition jeté en prison il y a deux mois. Parmi les personnes arrêtées, son assistante, mais aussi le chef de son service de sécurité. Sans compter les spoliations et les intimidations qui visent les familles de tous ces embastillés. Imamoglu est soupçonné de corruption et de terrorisme, son diplôme universitaire a été jugé invalide, et il ne peut donc se présenter à la présidentielle de 2028.
https://shorturl.fm/5JO3e