« Il y a un feu à entretenir. » Devant le conseil stratégique des Républicains, qu’il a réuni mardi 20 mai, quarante-huit heures après son élection triomphale à la tête du parti, Bruno Retailleau délivre sa feuille de route. « On nous disait achevés. Il y a une vraie envie de droite », lance-t-il, assurant avoir perçu lors de sa campagne « une vraie ferveur ». À ses troupes, il passe ses premières consignes pour « réparer la machine à gagner ». Pour cela, même s’il entend respecter l’expression des différentes sensibilités internes, il souhaite qu’une ligne générale domine. « Je préfère la musique tonale », prévient-il.
Ailleurs, depuis sa victoire, y a-t-il aussi le feu ? Cette semaine, l’installation à la tête de LR du ministre de l’Intérieur après avoir écrasé Laurent Wauquiez (avec 74,3 % des suffrages) aura fait basculer le socle commun dans la fébrilité et la compétition présidentielle. Dans chaque état-major, on tente d’anticiper l’impact de cette nouvelle donne, alors que Les Républicains se sentent ragaillardis. Ils disposent dorénavant pour l’Élysée d’un candidat évident.
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