En Bretagne, la question de la protection des océans débouche fatalement sur celle de l’avenir de la pêche locale. Entre les défenseurs stricts de la pêche artisanale et ceux du modèle hauturier, qui pratiquent la pêche au chalut, c’est un océan de désaccords qui se creuse chaque jour un peu plus, avec en ligne de mire, le débat sur les Aires marines protégées (AMP). Selon une étude parue en août dernier dans la revue One Earth, « les activités humaines comme le chalutage éloignent l’UE de son objectif » de protection de 30% de ses océans d’ici à 2030, dont 10% sous protection stricte.
Les AMP sont placées au sein du réseau Natura 2.000, constitué depuis les années 2000 par les États membres de l’UE pour protéger certains sites naturels, terrestres et marins. Or « ces zones (38,9% en France) ne protègent que faiblement les écosystèmes et ne sont pas compatibles avec les objectifs de conservation de l’UE », a même établi l’étude scientifique.