Le PSG a remporté, samedi 31 mai 2025 à Munich, la première Ligue des champions de son histoire après un nouveau récital collectif qui résume parfaitement la saison des Parisiens. A l’instar de Toni Kroos, nombreux sont ceux qui saluent la métamorphose du club.
“C’est bien de voir que c’est toujours une question d’équipe. Avec un grand coach”: Toni Kroos sait de quoi il parle quand il félicite le PSG pour le premier titre de son histoire en Ligue des champions. L’ancien international allemand a soulevé six fois la Ligue des champions durant sa carrière, une fois avec le Bayern Munich en 2013 puis cinq fois avec le Real Madrid (2016, 2017, 2018, 2022, 2024). Son tweet résume à lui seul la saison parisienne et surtout la métamorphose du club en à peine deux ans.
Car c’est bien un collectif qui a triomphé à Munich ce samedi 31 mai 2025, dans une finale à sens unique face à l’Inter Milan (5-0). La politique de stars avec les Neymar, Lionel Messi, Zlatan Ibrahimovic, c’est terminé: avec le départ de Kylian Mbappé l’été dernier, l’ambition du duo Luis Enrique-Luis Campos a pris tout son essor. C’était déjà le sens du discours du coach espagnol pour sa première saison sur le banc parisien. Mais il a pleinement pu le mettre en action avec le départ de l’attaquant français.
“Une équipe qui joue un football extraordinaire”
“C’est le football qui a gagné”, estime Kevin Diaz dans l’After Foot. “Un football qui s’est construit semaine après semaine, avec un club qui s’est enfin mis en ordre de marche comme on le réclamait depuis quasiment dix ans. Le président laisse le directeur sportif décider avec l’entraîneur de ce qu’il se passera sur le terrain. Choisir les hommes, les bons hommes, avec une ligne directrice surtout menée depuis le banc de touche par un entraîneur qui a de la poigne mais aussi des idées. Du supporter jusqu’au président et au propriétaire, ils ont tout réussi sur les derniers mois, en faisant partir les stars. Une équipe qui joue un football extraordinaire, ils savent tout faire.”
“J’ai été une nouvelle fois bluffé par la qualité technique de cette équipe. Ça a été une leçon de toute la panoplie que des joueurs de foot peuvent avoir dans les pieds. La qualité de passe, de contrôle, talonnade, déviation, mouvement… c’était un ballet”, a résumé Christophe Dugarry dans l’After Foot. “Ça a été un kif absolu pour moi qui aime le jeu avant tout.” Le champion du monde 1998 a salué aussi l’évolution de Luis Enrique, notamment depuis son passage au Barça: “Même lui a su évoluer, le jeu de possession est important mais c’est une sacrée équipe de transition.”
“La victoire d’un homme et d’un projet, de l’idée qu’on pouvait faire autrement”
Luis Enrique récolte les louanges. “C’est la victoire d’un homme et d’un projet, de l’idée qu’on pouvait faire autrement”, résume Florent Gautreau. “Que c’était un collectif, une équipe. Elle plaît à plein de gens. Là vous avez une équipe de gamins. Cela pouvait être un désavantage dans cette finale mais cette équipe de gamins a concassé une équipe de vieux briscards. C’est aussi un symbole.”
La jeunesse oui. Avec une moyenne d’âge de 25 ans et 96 jours, le onze parisien était le plus jeune aligné par une équipe en finale de Ligue des champions au 21e siècle. Et c’est le sens de ce que souhaite Luis Enrique mais aussi la direction du club, qui voit d’un bon oeil la promotion de talents – maison ou non – comme un Senny Mayulu entré en jeu en fin de finale et buteur. Un symbole de plus pour un trophée qui sera, pour Paris, à jamais le premier.