Depuis plusieurs assemblées générales, l’Association internationale du transport aérien (Iata) s’évertue à dénoncer le manque d’engagement politique pour le développement des carburants aériens durables (SAF). Il ne pouvait donc en être autrement à l’occasion de cette 81e édition, qui se tient du 1er au 3 juin à New Delhi en Inde, alors que la politique de Donald Trump affecte la production de ces carburants, indispensables à la décarbonation du transport aérien, et pourrait remettre en cause l’objectif de zéro émission nette que s’est fixé le secteur pour 2050.
Assez étrangement, l’Iata a d’abord mis en avant l’impact jugé négatif des mandats d’incorporation européens et britanniques, qui obligent les vols à destination ou au départ de ces pays d’incorporer un pourcentage de SAF dans leur carburant. Opposé par principe aux mesures coercitives à l’encontre des compagnies, et encore plus lorsqu’elles sont régionales, la principale association du secteur a estimé qu’il « est inacceptable que le coût des carburants durables pour les compagnies aériennes ait désormais doublé en Europe en raison des frais de conformité facturés par les producteurs ou les fournisseurs de SAF ».