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Déficit, croissance… L’Italie de Meloni devient meilleure élève que la France

juin 3, 2025
in @La Tribune, Économie
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Déficit, croissance…  L’Italie de Meloni devient meilleure élève que la France
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La Tribune - Economy

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Giorgia Meloni, la Première ministre italienne, reçoit Emmanuel Macron, ce mardi. Un tête-à-tête malgré les relations plutôt houleuses entre les deux dirigeants. « Les leaders discutent, parfois de manière très vive, mais cela ne compromet pas et ne modifie pas les rapports entre les nations », a commenté vendredi à ce propos la Première ministre.

C’est Emmanuel Macron qui aurait proposé à Giorgia Meloni cette rencontre. Pour des raisons diplomatiques, géopolitiques mais aussi économiques : « La France et l’Italie sont des partenaires importants l’un pour l’autre et partagent de nombreux intérêts communs, notamment dans le domaine économique », a rapporté l’entourage du président. Si l’Italie n’est « que » la troisième économie de la zone euro, derrière l’Allemagne en première position, et la France, en seconde, elle commence désormais à rattraper son voisin français sur de nombreux points, voire à le dépasser. À commencer par son produit intérieur brut (PIB) par habitant. D’après les derniers chiffres d’Eurostat, le PIB par habitant italien est maintenant égal au Français. Alors qu’il y a cinq ans, il lui était inférieur de 10 %.

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Une nation forte à l’export

Il faut dire que la croissance italienne a enregistré « une meilleure performance que la France et même l’Europe par rapport à la période d’avant-covid », note Charles-Henri Colombier, directeur du pôle Conjoncture et Perspectives de Rexecode. Selon lui, le PIB italien est désormais supérieur de 6,3 % par rapport à son niveau en 2019. Rien qu’en 2022, l’Italie enregistre une croissance de 4,7 % contre 2,6 % pour la France, d’après les chiffres de la Banque mondiale.

Parmi les facteurs de croissance : l’Italie performe à l’export. En 2024, le pays est même devenu le quatrième exportateur mondial, devant la France. « L’Italie a su préserver un capitalisme familial avec des entreprises de taille intermédiaire, qui ont pu contribuer à une performance à l’export plus importante avec une tendance à moins délocaliser comparé aux grands groupes français », pointe à ce sujet Charles-Henri Colombier.

Une ombre au tableau pourrait cependant venir ternir l’avantage italien : les droits de douane américains. Comme tous les autres pays européens, l’Italie s’est vue imposer des surtaxes sur l’acier et l’aluminium ou encore l’automobile. Et si Donald Trump a suspendu, pour le moment jusqu’en juillet, ses surtaxes réciproques de 20 % sur tous les autres produits européens, celles-ci pourraient ainsi exposer davantage l’Italie que la France. Mais Meloni espère pouvoir jouer de sa relation avec Donald Trump et le vice-président J.D Vance qui l’ont tout deux l’ont qualifié d’ « amie ».

Un déficit maîtrisé

Outre la croissance, l’Italie se démarque également de la France par sa maîtrise des finances publiques. En seulement un an, Rome a réussi à diviser son déficit par deux. De 7,2 % du PIB en 2023, il est passé à 3,4 % en 2024, d’après les chiffres de l’Institut italien des statistiques. Alors qu’en France, le déficit s’est élevé à 5,8 % l’année dernière.

La raison principale de ce revirement: l’abandon du Superbonus en 2024, tel qu’il existait, par le gouvernement de Giorgia Meloni. Cet avantage fiscal conséquent, lancé en 2020 et sous forme de crédits d’impôts, a permis aux Italiens d’entreprendre des travaux de rénovation énergétique. Mais il a lourdement pesé dans les finances publiques, la facture pour l’État dépassant les 100 milliards d’euros.

Une économie boostée par l’aide européenne

Si l’économie italienne se porte bien sous le gouvernement de Giorgia Meloni, la dynamique a tout de même été engagée bien avant son arrivée à la tête de l’Italie. « On ne peut pas dire que Meloni a mis en place des mesures radicales pour changer l’économie », souligne Charles-Henri Colombier. « Elle a mené une diplomatie souple qui a permis à l’Italie d’observer un tournant politique et idéologique sans remettre en question les fondamentaux économiques qui n’étaient pas mauvais en sortie de pandémie », complète-t-il.

Surtout, une partie de la croissance italienne est soutenue par les investissements dans les infrastructures publiques. L’Italie continue de percevoir de l’argent du plan de relance européen post-covid jusqu’en 2026. « Meloni a eu l’intelligence de ne pas s’aliéner la Commission européenne et de continuer à percevoir les transferts européens, bénéfiques à l’économie italienne », précise l’expert. Mais une fois que cette injection d’argent aura pris fin – d’autant que Rome touche la plus grosse part de ce plan -, l’économie fera face à de nouveaux risques.

Par ailleurs, les perspectives sont un peu moins optimistes. Le FMI prévoit une faible croissance de 0,4 % cette année en raison de la guerre commerciale lancée par Trump. L’Italie fait également face à une baisse importante de sa démographie, qui explique en partie pourquoi le pays a rattrapé la France en matière de PIB par habitant. Enfin, si le déficit italien se résorbe, le pays doit toujours faire face à une dette publique critique qui frôle les 3 000 milliards d’euros en 2025. Soit le deuxième taux d’endettement le plus important de la zone euro, juste derrière… la Grèce.

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