Écrire des romans ou des recueils de poésie : ce rêve a obsédé de grandes figures du rock, de Jim Morrison à Patti Smith en passant par Nick Cave, dont la Table ronde réédite la deuxième fiction, « Mort de Bunny Munro ».
Deux évènements ont poussé Mathias Malzieu à délaisser son groupe Dionysos : la mort de sa mère et sa maladie sanguine, qu’il raconte sans ses livres et qui ont fait de lui un écrivain. Dans L’Homme qui écoutait battre le cœur des chats, paru en mars dernier, il évoque le deuil de manière onirique. Il croise certainement dans les salons du livre l’apprécié Magyd Cherfi, l’ancien leader de Zebda, qui, s’il n’a pas délaissé le micro, occupe davantage l’actu avec ses jolies chroniques intimes parues chez l’illustre éditeur Actes Sud. Deux exemples, peut-être spécifiques à la France, de créateurs issus du rock passés à la littérature au point de faire oublier (pour un temps ?) leur musique.