Après la victoire du PSG face à l’Inter en finale de la Ligue des champions (5-0), Naza a rejoint les supporters dans les rues de la capitale, samedi soir, pour tourner le clip de son morceau “C’est incroyable” (sorti le 3 juin). L’artiste de 32 ans, connecté à Ousmane Dembélé et Presnel Kimpembe, raconte à RMC Sport comment il a vécu ce week-end historique.
Naza, comment avez-vous vécu le premier sacre du PSG en Ligue des champions?
Comme l’un des plus beaux jours de ma vie de fanatique de foot. J’étais en show à Massy, dans le 91, j’avais un grand écran dans la loge pour suivre le match. J’ai chanté et je suis allé direct à Paris pour célébrer avec le peuple. J’ai passé une heure et demie dans les bouchons tellement il y avait de monde, mais j’y suis arrivé.
Vous en avez profité pour tourner le clip de votre morceau “C’est incroyable” (sorti le 3 juin) au milieu des supporters parisiens…
C’était vraiment dingue. Il y avait de la joie, on était tous ensemble. Je suis d’abord allé à Concorde. Je n’ai pas pu rester très longtemps avec toute cette foule, parce que les gens commençaient à me toucher la nuque, les oreilles… On avait un petit dispositif de sécurité, mais même avec ça, c’était dur (sourire). Dans le clip, il y a des moments où je voulais apparaître en solo à l’image, mais les gens venaient, ils me suivaient dans les rues. Ensuite, je suis passé sur les Champs, mais je n’ai même pas pu descendre de la voiture. Au final, je suis resté une petite heure et après, je suis parti.
Pourquoi avoir choisi de sortir ce son pour accompagner le triomphe des Parisiens?
Je l’avais fait il y a longtemps. De base, c’est un son pour la victoire. Mais là, je me suis dit: ‘Si Paris gagne, je vais célébrer avec ça’. Ça colle bien. On s’est dit un jour ou deux avant qu’on irait tourner des images avec les supporters si on gagnait. C’était important de laisser une trace de ce moment historique. C’est quelque chose qu’on attendait depuis super longtemps. Ils l’ont fait, on est tous contents.
“Je dois faire un un-contre-un avec Dembélé et Barcola”
Vous réalisez que le PSG a enfin gagné la Ligue des champions?
Là, j’ai réalisé, mais ça m’a pris quelques jours. Le lendemain de la finale, je me disais: ‘Non, mais on n’a pas gagné. C’est vrai? C’est réel?’ 5-0 en plus, ce n’est pas un petit score. Sur le moment, je n’en avais plus rien à foutre de rien, j’étais comme un bébé, un gamin.
Êtes-vous connecté avec certains joueurs parisiens?
Celui dont je suis le plus proche, c’est Kimpembe. On a une bonne connexion. Lors de la Coupe du monde 2018, il avait partagé mes sons avec Griezmann. Depuis, on est resté en contact. Dembélé aussi, je m’entends bien avec lui. Après, on se follow avec le reste des joueurs, comme Barcola. Je les aime bien, ils m’aiment bien. Le feeling est bon.
Vous avez récemment tourné un spot publicitaire avec certaines têtes d’affiche du PSG en leur lançant des défis…
Je dois faire un un-contre-un avec Dembélé et Barcola. Je les attends toujours. Sur cinq face-à-face, ils ont dit qu’ils me passeraient cinq fois. Ce n’est pas possible, je vais en bloquer un une fois au moins (rires). Non, je rigole, tu as vu comment ils dribblent les fréros? Ils sont trop chauds.
“Si Dembélé n’a pas le Ballon d’or, c’est un vol”
Lors de la finale contre l’Inter, qu’est-ce qui vous a le plus impressionné chez les Parisiens?
Ce qui m’a bluffé, c’est le pressing qu’ils ont mis tout le match. Il n’y avait pas de star. A chaque six-mètres, Dembélé était là à l’affût, il voulait presser. Tout le monde était là, on les a étouffés. C’est un collectif de ouf. Mais en vrai, j’étais confiant avant le match. J’envoyais des vocaux à mes potes en leur disant qu’il y aurait 3-0 ou 4-0. Avec son dispositif, l’Inter ne peut pas réussir tout le temps. Quand ils ont sorti le Barça en demie, c’était de la chance au final. Ils ont été trop dominés. Et vu que Paris a un peu le même style que le Barça, je m’attendais à une large victoire.
Un mot sur la prestation magistrale de Désiré Doué…
Moi, je m’appelle Jean-Désiré (son vrai prénom). Lui il est vraiment Ousmane, Ballon d’or’. Je ne veux rien savoir. Il sait que je l’aime, on est ensemble. Il est humble en plus. Ousmane, Ballon d’or, c’est la seule chose qu’on veut retenir. Il n’y a pas de débat, il a tout gagné. Lamine Yamal, c’est très fort, mais laisse ça mon petit, tu as le temps. Dembélé a tout gagné et il a les stats, pourquoi il ne l’aurait pas? On va se mobiliser autour de lui, mais normalement, on n’a même pas besoin de hyper le truc. Il est Ballon d’or, fin. S’il ne l’a pas, c’est un vol.
“J’étais content pour Mayulu comme si c’était mon petit frère”
Qu’avez-vous ressenti lorsque Senny Mayulu a inscrit le cinquième but du PSG contre l’Inter?
J’ai tout adoré, son entrée, sa célébration. Il est jeune (19 ans), il m’a fait kiffer. J’étais content comme si c’était mon petit frère qui avait marqué. Pour l’instant, il ne joue que des quinze-vingt minutes, mais on sent qu’il est bon dans ses prises de balle. Il est intelligent. L’entraîneur n’est pas fou, s’il le fait jouer, c’est qu’il a le niveau. Il doit faire des choses à l’entraînement qu’on n’a pas encore vu.
Un autre joueur a flambé lors de la finale, c’est Khvicha Kvaratskhelia…
Il vient de Naples, là-bas les joueurs meurent pour le maillot, et il nous a ramené ce truc qui nous manquait à Paris. Quand tu joues dans ton club petit et que tu affrontes une ville à côté, tu as la dalle pour représenter ton maillot, parce que c’est ta ville. Les joueurs, en vrai, ce n’est pas leur ville Paris, à part quelques-uns. Mais Kvara est arrivé comme s’il était né ici. Il se bagarre tout le temps. On l’a vu quand il a fait son repli sur Dumfries, alors qu’on menait largement. Il a joué un grand rôle dans cette victoire en Ligue des champions. J’espère qu’il va rester longtemps.
Comment jugez-vous le travail de Luis Enrique depuis son arrivée il y a deux ans?
L’année dernière, tout le monde le critiquait un peu. Mais il a créé un vrai collectif. Les joueurs meurent pour le maillot maintenant. Même tactiquement, ce qu’il a réussi à faire, avec le jeu de possession et surtout le pressing… A ce niveau-là, on dirait le Barça de 2010 avec Xavi, Busquets, quand tout le monde pressait. Malgré les petits gabarits du milieu, ils mettent une intensité énorme. Tout le monde est en bloc, c’est fort.
“J’étais ému avec Marquinhos carrément”
Marquinhos est-il désormais le joueur le plus emblématique de l’histoire du PSG?
Même s’il n’a pas gagné, Thiago Silva est toujours dans notre cœur. Mais là, je pense que c’est bon,