Éloigné du PS depuis trois ans, l’ex-« Baron Noir » devenu chroniqueur sur la chaîne CNews livre un diagnostic sévère sur le déclin du parti à la rose, qu’il impute en quasi-totalité à son premier secrétaire.
Marianne : Les adhérents vont devoir choisir jeudi 5 juin entre Olivier Faure, le secrétaire sortant, et l’opposition emmenée par Nicolas Mayer Rossignol. Qui va l’emporter d’après vous ?
Julien Dray : Sauf miracle, dans un appareil aussi recroquevillé comme l’est le PS actuel, Olivier Faure sera reconduit. D’autant que M. Vallaud, avec le courage qui le caractérise, a fait une belle petite manœuvre, ce qui est un peu sa marque de fabrique d’ailleurs puisque c’est lui, lorsqu’il était secrétaire national au projet, qui a empêché que nous fassions un vrai retour critique sur les années Hollande et sur le passé, et surtout un vrai effort programmatique. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’ai claqué la porte du parti il y a trois ans.