Face à un renversement d’alliances historique, les blocs du nouvel ordre mondial se recomposent à pleine vitesse. Dans cette course à l’armement diplomatique, économique et… militaire, chaque puissance rassemble ses atouts et calcule ses ambitions. État des lieux des forces en présence.
Jusqu’où doit aller l’Europe ?
« Autonomie stratégique européenne » : trois mots, trois pièges. Disons-le tout net : l’autonomie européenne en matière de défense est une fiction à l’heure où nous écrivons ces lignes, tant nos partenaires et nous-mêmes, dans une moindre mesure, avons délégué à l’Oncle Sam le soin d’entretenir une industrie militaire souveraine. L’exemple le plus frappant réside bien sûr dans le « club F-35 », du nom de l’avion de combat vendu comme des petits pains par les Yankees sur le Vieux Continent aux dépens des constructeurs européens. Mais à cœur vaillant, rien d’impossible : l’existence de champions nationaux (KNDS et Dassault en France, Saab en Suède, Rheinmetall en Allemagne, BAE Systems ou MBDA au Royaume-Uni) atteste le potentiel européen en la matière, de même que les programmes multilatéraux déjà menés à bien.
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