Le prochain Ballon d’or sera attribué en septembre prochain après les votes de 100 journalistes basés sur trois critères, où les titres collectifs ne sont pas ce qui compte le plus. Lamine Yamal et Ousmane Dembélé, les deux grands favoris, ont chacun de gros atouts à faire valoir dans des catégories différentes.
Souvent considérée comme une compétition secondaire, le Ligue des Nations prend, pendant son Final Four, des allures de tournant décisif dans la course au Ballon d’or. Les médias espagnols ont instrumentalisé la demi-finale France-Espagne comme un duel entre les deux grands favoris à la récompense individuelle: Lamine Yamal et Ousmane Dembélé. Alors pour la presse catalane, la victoire de la Roja (5-4) marquée du sceau de la pépite du Barça (élu homme du match après son doublé) a clos les discussions: Lamine Yamal succédera à son compatriote Rodri au palmarès du Ballon d’or. Dans les faits, rien n’est évidemment acté.
Les performances individuelles avant les trophées
Le Ballon d’or est désigné par un double système de votes. Dans un premier temps, les journalistes du magazine France Football, créateur de la récompense, établissent une liste de 30 nommés officiels, avec parfois le concours de certains anciens joueurs. Ensuite, un journaliste de chacun des 100 premiers pays au classement Fifa établit son top 10 des meilleurs joueurs de la liste. Un barème de points dégressif est appliqué: 15 pour le premier, 12 pour le deuxième, 10 pour le troisième, 8 (4e), 7 (5e), 5 (6e), 4 (7e), 3 (8e), 2 (9e) et 1 (10e).
Tous les points sont comptabilisés et le vainqueur du Ballon d’or est le joueur en ayant cumulé le plus. Les votants doivent établir l’ordre de leurs préférences selon trois critères: les performances individuelles et le caractère décisif et impressionnant en premier, l’aspect collectif et les trophées remportés en deuxième et enfin, la classe et le fair-play.
Les choix sont certes statistiques mais surtout subjectifs. Et à ce jeu, Lamine Yamal, auteur de nombreux coups d’éclats cette saison avec le Barça, a de gros atouts à faire valoir malgré un rendement inférieur à Dembélé. L’ailier catalan a inscrit 21 buts clubs et sélections confondus contre 35 pour le champion du monde 2018. Ce dernier a décroché quatre titres cette saison, dont la Ligue des champions avec le PSG, et peut encore viser la Coupe du monde des clubs. Lamine Yamal a été couronné trois fois avec le Barça et peut gonfler son palmarès d’une Ligue des nations.
L’identité du vainqueur sera dévoilée le 22 septembre au théâtre du Châtelet (Paris). Mais elle se dessine inévitablement en cette fin de saison. Depuis le Ballon d’or de Karim Benzema en 2022, celui-ci est établi sur les performances d’une saison et non plus d’une année civile.