Alors que le 27 mai dernier, la France légalisait le recours à l’euthanasie, le roman « Anéantir » de Michel Houellebecq, sombre et incisif, explorait avec une verve acide, la brutalité de la fin de vie, confrontant son héros Paul à l’agonie intime de ses proches, puis à la sienne. Seul l’amour fragile, telle une douce morphine, apaise finalement la douleur d’un monde en décomposition.
L’Assemblée nationale a approuvé, le 27 mai, une réforme de société majeure : la création d’une aide à mourir et l’accès aux soins palliatifs sur tout le territoire. Michel Houellebecq, contempteur d’un monde en décomposition, farouchement opposé à l’euthanasie, qu’il qualifie de « régression de la civilisation », met en scène, dans Anéantir, le drame intime de Paul, confronté à la déchéance de ses proches et, bientôt, à la sienne. Hypocondriaques, angoissés et neurasthéniques s’abstenir !