Après un rassemblement à l’effectif inédit lors du Final Four de Ligue des nations avec l’équipe de France, Rayan Cherki fait partie de ceux qui ont marqué des points pour la suite. Clément Lenglet, lui, n’a pas réussi son retour avec les Bleus.
Une défaite spectaculaire face à l’Espagne (5-4), et une victoire anecdotique mais rassurante contre l’Allemagne (0-2). Le bilan du Final Four de Ligue des nations des Bleus est là, avec d’évidentes imperfections à gommer en vue de la Coupe du monde 2026, mais aussi des nouveautés prometteuses. Au sein d’un effectif aux nombreux absents, certains ont marqué des points, d’autres laissent sur la faim.
Ils ont marqué des points
- Rayan Cherki, une première tonitruante
Au-delà des résultats ou des deux buts de Kylian Mbappé, c’est bien la grande première de Rayan Cherki que l’on retiendra de ce rassemblement. “Si tous les joueurs à leur premier appel en équipe nationale faisaient la même chose…”, glissait Didier Deschamps en conférence de presse ce dimanche. Pour ses débuts en équipe de France, il a métamorphosé les Bleus contre l’Espagne, marquant un but somptueux et signant une passe décisive, le tout en seulement 34 minutes de jeu. Logiquement récompensé d’une place de titulaire contre l’Allemagne, Rayan Cherki s’est montré moins convaincant, mais les supporteurs des Bleus n’ont qu’une hâte: le retrouver en septembre.
- Un rassemblement “très positif” pour Malo Gusto
Il n’avait joué qu’une dizaine de minutes avec le maillot de l’équipe de France A, en octobre 2023. Presque deux ans plus tard, Malo Gusto a vraiment eu sa chance, et il l’a saisie. “Il a fait une très bonne rentrée (contre l’Espagne), et il a confirmé (face à l’Allemagne). Il a été beaucoup plus appliqué, consistant, donc c’est très bien pour lui”, a analysé Didier Deschamps. “C’est très positif, à confirmer.”
Avec sa belle entrée en demi-finale, puis son match sérieux contre les Allemands, Malo Gusto a démontré ses qualités offensives, tout en rappelant qu’il était capable de freiner de sacrés clients chez les adversaires. La petite phrase de Didier Deschamps, “à confirmer”, lui donne l’espoir de rapidement réintégrer les Bleus, d’autant qu’il y a une vraie place à prendre derrière Jules Koundé.
- Cette fois, Loïc Badé a pu s’illustrer
Il avait déjà mis les pieds à Clairefontaine en fin d’année 2024, mais n’avait jamais été lancé sur le terrain. Cette fois, Loïc Badé était titulaire contre l’Allemagne, et a laissé une bonne impression. Après une première période timide, où la défense bleue a eu tout le mal du monde à bloquer les offensives adverses, le central sévillan a été convaincant au retour des vestiaires. Serein, intelligent, et dur sur l’homme dans les duels, Loïc Badé peut sortir satisfait de sa première cap. Contrairement à Malo Gusto à droite, son poste fait l’objet d’une concurrence particulièrement dense, et les retours de William Saliba et Dayot Upamecano pourraient lui compliquer la route.
Ils n’ont pas montré leur meilleur visage
- Ibrahima Konaté, la mauvaise passe
Ses performances en conférence de presse ne laissent aucunement à désirer, mais Ibrahima Konaté a eu plus de difficultés sur le terrain. Censé être le patron, il est le symbole d’une défense qui a pris l’eau contre l’Espagne. Ses derniers matchs avec les Bleus peuvent frustrer, quand on connaît son niveau en club à Liverpool.
“Il ne reste pas sur ses meilleures performances, c’est vrai”, a avoué Didier Deschamps au sujet de son défenseur central, déjà sorti à la mi-temps il y a trois mois face en Croatie. “Il avait fait des choses plus consistantes avant. Ibou a besoin d’être dans ses meilleures conditions, ce qui n’est peut-être pas le cas aussi. Il n’est pas à 100%”, a justifié son sélectionneur. Le défenseur central, qui ne s’est pas entraîné avec le groupe à la veille d’Allemagne-France, n’a pas disputé le deuxième match.
- Pierre Kalulu, première compliquée
Difficile de débuter sa carrière dans la défense française en encaissant cinq buts. Pas aidé par ses coéquipiers, il s’est parfois montré naïf contre l’Espagne, et a beaucoup subi durant sa première. À 25 ans, il a longtemps attendu sa chance avec l’équipe de France, mais ne peut pas quitter ce rassemblement entièrement satisfait.
- Clément Lenglet, retour raté
Cela faisait quatre ans que Clément Lenglet n’avait pas joué sous les ordres de Didier Deschamps, et il aurait souhaité un meilleur retour. Il a, lui aussi, sa part de responsabilité dans la débâcle défensive de la demi-finale contre la Roja. Le joueur de l’Atlético, qui a d’abord dû faire un aller-retour à Madrid pour raisons personnelles, puis a déclaré forfait pour le deuxième match à cause de sa hanche, n’est pas garanti de rapidement avoir l’opportunité de revenir avec les Bleus, à la vue la concurrence à son poste.