mardi, juin 10, 2025
  • العربية
  • English
  • À la une
  • Sportive
  • Actualités
  • Politique
  • Économie
  • Login
  • Register
No Result
View All Result
No Result
View All Result
Home @La Tribune

OPINION. « Écologie : comment en est-on arrivé là ? »

juin 9, 2025
in @La Tribune, Économie
Reading Time: 3 mins read
0 0
A A
0
OPINION. « Écologie : comment en est-on arrivé là ? »
0
SHARES
0
VIEWS
Share on FacebookShare on Twitter

La Tribune - Economy

https://static.latribune.fr/2598710/yann-wehrling.jpg

Depuis quelques jours, beaucoup d’écologistes s’indignent de ce qu’on peut objectivement qualifier de reculs environnementaux : fin des ZFE, débat sur la loi Duplomb, relance du projet autoroutier A69.

Oui, la pollution de l’air reste une réalité. La fin annoncée des zones à faibles émissions signifie, concrètement, que des véhicules très polluants pourraient à nouveau circuler en ville. Oui, la biodiversité s’effondre : la disparition massive des insectes, signalée par la communauté scientifique, est alarmante. Ils sont indispensables à la pollinisation, à la chaîne alimentaire — à la vie, tout simplement. Oui, il est irresponsable de continuer à penser nos infrastructures comme il y a 50 ans, sans intégrer les enjeux majeurs de sobriété, d’émissions de gaz à effet de serre et de préservation des terres agricoles.

Related posts

Exploitation minière des océans : un dilemme éthique à l’Unoc-3 de Nice

Exploitation minière des océans : un dilemme éthique à l’Unoc-3 de Nice

juin 9, 2025
Biométhane : le grenoblois Waga Energy en passe d’être racheté par un fonds suédois

Biométhane : le grenoblois Waga Energy en passe d’être racheté par un fonds suédois

juin 9, 2025

Mais face à ces constats accablants, une question essentielle semble éludée : comment en est-on arrivé là ? Pourquoi l’écologie semble-t-elle aujourd’hui si impopulaire qu’on juge possible d’en faire abstraction ?

Au risque de bousculer mes propres amis écologistes, je veux dire que nous avons une part de responsabilité.

Quand le principal parti écologiste détourne le débat en préférant le clientélisme qui active le communautarisme comme le leader écologiste parisien David Belliard qui dans l’annonce de son triptyque de campagne pour décrire sa vision pour Paris : « woke, féministe, antiraciste » ne cite même pas le mot « écologie », il s’égare. Ce n’est pas seulement une faute politique. C’est une atteinte à l’image de l’écologie tout entière. Une éclaboussure injuste sur tous les militants sincères de la cause environnementale.

Quand ce même parti s’oppose à l’implantation de Safran en périphérie de Rennes, en pleine période de tensions géopolitiques qui nous oblige nécessairement à renforcer notre défense, il fait preuve d’irresponsabilité. Plus généralement, c’est leur défiance constante à l’égard du monde économique et de l’entrepreneuriat qui témoigne d’un aveuglement.

Quand la plupart des figures de l’écologie sur les réseaux sociaux se contentent d’alerter, d’indigner, de dénoncer — sans proposer de solutions concrètes si ce n’est des interdictions — que transmettons-nous à la jeune génération ? Un monde noir, négatif, bloqué, sans avenir. Résultat : éco-anxiété, renoncement, déni… et même refus de faire des enfants !

Ce décalage entre discours écologique et réalité quotidienne n’est pas anodin. Il a aussi été mis en lumière aux États-Unis, où la campagne de Kamala Harris a creusé un fossé entre une élite urbaine, cultivée, perçue comme donneuse de leçons, et des classes populaires se sentant méprisées. En France, le macronisme et le centre ont renforcé cette même image d’élite méprisante. Le parti EELV, bien que dans l’opposition au macronisme, dont les plus gros scores sont dans les centre urbains riches, par ses discours et excès déconnectés du réel d’un grand nombre de Français et d’entreprises, est lui aussi associé à cette élite méprisante. L’écologie est portée par cette élite, dont j’ai fini par faire partie moi-même — et cette tribune est donc aussi une autocritique. L’écologie est donc emportée dans le rejet global des élites qui nourrit les populismes.

Il est temps d’ouvrir les yeux !

Se lamenter sur les reculs en cours ne suffit plus. Ce n’est pas en pleurnichant qu’on gagnera la bataille de l’écologie. Il faut tout repenser : notre manière de parler, d’écouter, d’agir.

Repartons des réalités. Un agriculteur en difficulté pense à ses fins de mois avant de penser transition. Un employé en grande couronne parisienne, qui gagne moins de 1 500 euros par mois, peut avoir besoin de sa voiture pour aller travailler. Une TPE ou une PME, avant de se verdir, doit d’abord rester à flot.

Nous devons parler à tous, pas seulement aux convaincus. Écouter, pas seulement asséner. Comprendre les contraintes, pas les nier… bref, sortir de notre zone de confort.

C’est à ce prix-là — en repartant du terrain, des réalités, des possibles — que l’écologie redeviendra audible. Et qu’elle pourra enfin avancer, non pas contre les gens, mais avec eux.

(*) Yann Wehrling est ancien Ambassadeur de France à l’environnement, Vice-Président de la Région Île-de-France et Président d’Ecologie Positive

Yann Wehrling

0 0 votes
Article Rating
S’abonner
Connexion
Notification pour
guest
guest
0 Comments
Le plus populaire
Le plus récent Le plus ancien
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
  • À la une
  • Sportive
  • Actualités
  • Politique
  • Économie

Welcome Back!

Login to your account below

Forgotten Password? Sign Up

Create New Account!

Fill the forms below to register

All fields are required. Log In

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Log In

Add New Playlist

No Result
View All Result
  • العربية
  • English
  • À la une
  • Sportive
  • Actualités
  • Politique
  • Économie
  • Login
  • Sign Up
Are you sure want to unlock this post?
Unlock left : 0
Are you sure want to cancel subscription?
wpDiscuz
0
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x
()
x
| Répondre