LA TRIBUNE DIMANCHE — Comment vous êtes-vous retrouvé haut-commissaire au Plan ?
CLÉMENT BEAUNE — C’est une proposition que m’ont faite le président de la République et le Premier ministre en début d’année. Je l’ai tout de suite acceptée. J’avais envie de continuer à contribuer au débat public, de m’investir dans un travail de réflexion inscrit dans un temps long et d’utiliser, pour ce faire, mon expérience de ministre, de député, de conseiller élyséen accumulée ces dernières années. Le Plan, c’est une mission politique. Quand la proposition m’a été faite, Donald Trump n’avait pas encore été investi et le choc que les premières semaines de sa présidence allaient provoquer n’avait pas encore eu lieu. Aujourd’hui, on mesure combien réfléchir sur le long terme aux conséquences brutales de cette nouvelle donne est impératif.