Pour notre chroniqueur Jérémie Peltier, le comptoir du PMU, pour les classes populaires qui les fréquentent davantage que le reste de la population, est une aire de repos sur le trajet de leur vie, un endroit de protection dans une époque franchement peu sympathique avec eux. Un sas de décompression au sein duquel ils ont le sentiment de retrouver un peu d’autonomie, de liberté, et de civilité !
« Propos de comptoir ! » On envoie souvent ce genre de scud à la face d’autrui dès qu’une discussion ne nous semble pas être suffisamment à la hauteur des colloques que nous, gens distingués, avons l’habitude de fréquenter durant nos week-ends. Comme si le terme de « comptoir » signifiait automatiquement ce qu’il y a de plus bas et de plus sot en matière de conversation, et de plus dégradant en matière d’attitude et de savoir-être, propre des individus qui fréquentent ce bas monde.