Ravagée par un terrible incendie, une partie de Los Angeles, deuxième ville la plus peuplée des États-Unis avec 18 millions d’habitants, n’est plus qu’un tas de cendres. L’ampleur des dégâts s’explique d’abord par l’histoire de l’aménagement urbain, qui a privilégié l’étalement spatial.
Lorsque, en 1781, le « pueblo » (village) de Los Angeles voit le jour sous l’impulsion de 12 familles de colons espagnols, il n’a rien de très attrayant, perdu au milieu d’une plaine semi-désertique. Si ce n’est son cadre idyllique, au pied des montagnes et à deux pas de l’océan. Les Mexicains annexent la Californie en 1822, après avoir arraché leur indépendance à l’Espagne, mais ne la développent pas vraiment. Les Américains, victorieux de la guerre contre le Mexique en 1848, s’en chargent. Ils font de cette bourgade de l’Ouest américain une ville digne de ce nom, l’intégrant à la République américaine.