C’est une escalade majeure, trois mois après l’éviction de Bachar al-Assad et la prise du pouvoir par les insurgés à Damas. Plus de 1000 personnes ont été tuées depuis jeudi, dont 745 civils alaouites, selon l’Observatoire des droits de l’Homme (OSDH), une organisation basée en Grande-Bretagne disposant d’un vaste réseau de sources en Syrie. Des « exécutions » réalisées « sur des bases confessionnelles ou régionales », liées à des affrontements entre les forces de sécurité et les fidèles du président de Bachar al-Assad, et les meurtres de représailles qui ont suivi.
Face à cette vague de violence sans précédent depuis la chute de l’ancien président, le nouveau dirigeant du pays, Ahmad al-Chareh, a appelé dimanche à l’unité nationale et à la paix civile.
Alors que le rétablissement de la sécurité est le principal défi pour le nouveau pouvoir syrien après plus de 13 ans de guerre civile, Ahmad al-Chareh avait déjà appelé vendredi les insurgés alaouites à « déposer les armes avant qu’il ne soit trop tard ».