Depuis quelques heures, le PSG a officialisé les deux sites retenus pour étudier l’installation de son futur stade. Dans le même temps, la direction du club de la capitale affirme que la décision finale sera prise à l’automne 2026. Cette nouvelle date, dans ce dossier interminable, n’a pas beaucoup surpris les différents représentants politiques qui siègent au conseil de Paris.
“Rien de nouveau sous le beau soleil de Paris”. Voilà la réponse d’un cadre politique très proche de la maire de Paris, Anne Hidalgo, au sujet de l’officialisation du PSG, avec ses deux sites retenus pour l’installation de son futur stade. Et d’ajouter: “La direction parisienne avait promis d’avancer très vite dans ce dossier, on se rend maintenant compte qu’ils ont le temps, une première étape à l’automne 2026 pour la décision finale, c’est long, le Parc a encore de beaux jours devant lui…”
Cette première communication officielle de la direction du club parisien a surpris de nombreux interlocuteurs au sein de la mairie de Paris. Sur le fond, rien ne change, le PSG montre sa volonté dans les médias de quitter le Parc des Princes sans donner de date précise. Sur la forme, différentes sources se sont longuement arrêtées sur la date du choix entre les deux sites choisis: l’automne 2026. Très rapidement, le lien a été effectué avec la date des élections municipales à Paris. Six mois après l’élection d’un nouveau maire dans la capitale, le PSG prendra sa décision pour sa future enceinte.
Le projet d’agrandissement du Parc toujours là?
“Six mois, c’est le timing parfait pour entamer des discussions”, affirme une source proche du dossier. Avant de poursuivre: “Il ne faut pas oublier que le PSG a encore dans ses archives un potentiel agrandissement du Parc des Princes, un projet qui avait été étudié il y a quelques années, juste avant la rupture des discussions avec la mairie de Paris. Si le futur maire de Paris accepte une vente, ça peut aller très vite”. Un changement de majorité à la mairie de Paris pourrait donc tout changer sur l’avenir du Parc des Princes. Et ce projet de modernisation du Parc pourrait rapidement retrouver la lumière médiatique.
Du côté de la droite parisienne, on laisse entendre que “toutes les options sont sur la table” pour le futur de l’enceinte installée dans le 16e arrondissement de la capitale. La vente est donc une des options. Le dialogue entre l’ensemble des parties, que la majorité actuelle souhaite retrouver avec la direction du PSG, sera capital pour décider si le PSG reste (ou pas) au Parc. D’autres, comme le candidat écologiste David Belliard, souhaitent mettre en place une votation citoyenne sur l’avenir du Parc des Princes. “Vous pensez vraiment qu’avec tous les fans du PSG à Paris, les supporters parisiens vont voter contre une vente du Parc pour conserver le club à Paris?”, sourit un cadre de la droite parisienne.
Le CUP ne veut pas quitter le Parc
Certains membres du conseil de Paris, de différents bords politiques, confient en coulisses qu’ils sont “favorables” à une vente du Parc des Princes. “Il faut cadrer cette vente, voir ce que le club propose, mais perdre le PSG à Paris serait une véritable catastrophe. Je souhaite juste voir un stade de 60.000 places adapté à ce quartier exceptionnel et bouillonnant du 16e arrondissement”, ajoute l’un d’entre eux. Dans ce dossier, la voix des plus fervents supporters du PSG sera aussi importante pour éviter de creuser un fossé entre les différentes parties.
L’entente entre le principal groupe de supporters du PSG et la direction parisienne est très bonne sur de nombreux sujets. En revanche, l’opposition est assez forte et ferme sur l’avenir du PSG au Parc des Princes. Le CUP ne veut pas entendre parler d’un départ du club de l’enceinte installée dans le 16e arrondissement. Même si certains membres du Collectif Ultras Paris entendent les souhaits des dirigeants de monter en gamme au niveau des installations avec l’envie d’avoir un stade plus grand, certains d’entre eux estiment que tout n’a pas été fait pour vraiment trouver la meilleure des solutions. Le dossier est, donc, encore loin d’être refermé.