Les nuages noirs s’amoncellent au-dessus de l’économie française. Entre la tempête commerciale sur la planète et les incertitudes budgétaires, les entreprises et les ménages naviguent en eaux troubles. Résultat, la croissance du produit intérieur brut (PIB) devrait ralentir plus que prévu à 0,6 % en 2025 au lieu de 0,7 %, prévoit la Banque de France. « La croissance est au ralenti et sensiblement révisée à la baisse depuis mars, mais sans récession », a affirmé le directeur général de la banque centrale, Olivier Garnier, lors d’un point presse ce mercredi 11 juin. Il s’agirait du niveau le plus bas enregistré par l’économie française depuis 2012 (+0,2 %), à l’exception de la crise sanitaire. Pour 2026, la banque anticipe 1 % de croissance au lieu de 1,2 %.
Après un modeste 0,1 % de croissance au premier trimestre, l’activité devrait progresser au même niveau (0,1 %) au deuxième trimestre. De son côté, le gouvernement table sur une croissance de 0,7 % en 2025, après 1,1 % en 2024. Sur le déficit, l’institution prévoit un solde de 5,4 % en 2024, conformément à la prévision de Bercy, et inférieur à 5 % en 2026. Ce qui n’empêcherait pas une hausse de la dette autour de 120 % vers 2027. Dans les hypothèses retenues, la Banque de France a arrêté ses projections au 21 mai dernier. La hausse sur les droits de douane « réciproques » serait à 10 %. Quant aux mesures sectorielles, elles concerneraient l’acier et l’automobile avec des droits de douane en hausse de 25 %.