Erreur d’accord, syntaxe bancale, liaisons malheureuses : les fautes ne sont pas si rares dans les chansons françaises. Licence poétique ? Parfois. Mais n’oublions jamais l’hypothèse de l’étourderie.
Nous sommes aux Victoires de la musique 2025. C’est au tour de Maître Gims d’entrer en piste pour chanter son dernier single : Ciel. Et soudain, au milieu de la chanson, notre oreille se tend : « J’ai retrouvé la vue dans le Ferrari vert. » Passe encore le « retrouvé » moins juste que « recouvré ». Mais un Ferrari ? Parle-t-on bien de la marque de voiture ? Gims s’assoit sur son erreur comme dans sa berline. Et ce Ferrari vert est repris tel quel sur les réseaux sociaux par tous ceux qui se filment en chantant. Sans que personne songe à relever le changement de genre de la marque de voiture.
Il faut préciser que dans l’univers du rap, dont est issue la star, on dit parfois « le Féfé » pour parler d’une Ferrari. Et que le rap a fait bien pire, comme Sniper dans Gravé dans la roche : « Ça serait mentir si j’dirais que c’est pareil. » Si le chanteur a (presque) carte blanche, c’est en raison de la licence poétique.