Depuis trois mois, Clémentine Autain sillonne les villages de France. Comme beaucoup d’autres à gauche, elle est aussi en train de bâtir son projet. En 2007, la députée de la Seine-Saint-Denis, qui a rompu politiquement avec Jean-Luc Mélenchon l’été dernier, avait déjà voulu se lancer dans l’aventure présidentielle. Dix-huit ans plus tard, à 52 ans, elle franchit le pas. « J’aspire à représenter le tout », affirme-t‑elle à La Tribune Dimanche, qu’elle a reçu dans son bureau de l’Assemblée nationale.
LA TRIBUNE DIMANCHE — Olivier Faure a remporté le congrès du PS. Est-ce pour vous une bonne nouvelle ?
CLÉMENTINE AUTAIN — Oui, parce que Olivier Faure incarne la stratégie de l’union à gauche. Et sa victoire nous permet aujourd’hui d’envisager positivement la date du 2 juillet. Lucie Castets a invité toutes les forces de gauche et écologistes à travailler sur le fond et sur la méthode de désignation d’une candidature commune pour 2027. Neuf millions d’électeurs sont venus voter pour nous il y a un an. Qu’est-ce qu’on a fait depuis ? Maintenant, il faut se mettre autour d’une table et travailler. Que la page des congrès se tourne pour que nous puissions, ensemble, nous tourner vers les Français. Il est plus que temps.