Le recours à l’intelligence artificielle menace de fausser les résultats du bac 2025, dont les épreuves débutent ce lundi 16 juin. Les règles en vigueur interdisent, comme chaque année, l’usage de tout objet connecté en salle d’examen – mais rien n’est dit sur les devoirs produits en amont avec assistance algorithmique. Plusieurs établissements scolaires testent des détecteurs de copies faussées… hélas, pas infaillibles.
Oubliez les bonnes vieilles antisèches à la papa. Place à la triche ChatGPT. Avec l’essor de l’intelligence artificielle générative, de nombreux enseignants observent une hausse de la fraude. D’autant plus préoccupante que, depuis la réforme de l’examen du bac, le contrôle continu – nourri en partie des devoirs à la maison – pèse à hauteur de 40 % dans la note finale.
Au lycée Gustave-Flaubert de Rouen ou Balzac-d’Alembert à Issoudun, les proviseurs ont pris les choses en main : la relecture des copies se fait désormais via un détecteur d’IA. Comme 30 autres établissements en France, ils utilisent Compilatio Magister +, une version enrichie du fameux logiciel de détection de plagiat. Si la solution n’est pas agréée par l’Éducation nationale, elle est au moins autorisée pour repérer les copier- coller ainsi que les contenus potentiellement générés par IA.