Le destin de l’OL, propriété du groupe Eagle de John Textor, est étroitement lié à celui des Brésiliens de Botafogo. Si bien que l’avenir du club rhodanien pourrait se jouer pendant cette Coupe du monde des clubs, en leur absence.
“Nous avons un modèle unique, nous sommes une organisation large, et c’est important de réaliser que tous nos clubs y contribuent. Cette année, Botafogo va devoir renflouer les caisses de l’OL”. John Textor, patron du club de Rio, mais aussi de l’OL via sa holding Eagle Football qui comprend aussi Molenbeek et 43% de Cristal Palace, l’avouait sans détour dans les heures qui suivaient le premier sacre sudaméricain de l’institution rachetée en 2022 à la fin novembre 2024: les destins de tous ses clubs sont liés.
Pour le propriétaire américain, qui voit derrière chaque match et chaque joueur un montant en dollars, exhibait alors le chèque de 23 millions de dollars (19,88 millions d’euros) de la Conmebol, la confédération sud-américaine de football organisatrice de la Copa Libertadores, l’équivalent de la Ligue des champions, remis au vainqueur à l’issue de sa victoire 3-1 face à l’Atletic Mineiro.
Et d’autres subsides conséquents vont tomber dans les caisses du club carioca à l’issue de la Coupe du monde des clubs, qui va redistribuer quelques 875 millions d’euros au total, dont 13,3 millions d’euros garantis pour chaque participant sud-américain à la nouvelle compétition de la Fifa. S’ajouteront à ça 1,75 million d’euros pour chaque succès des Brésiliens, comme celui face aux Seattle Sounders dans la nuit de dimanche à lundi.
Des revenus exponentiels
Un succès face au PSG dans le groupe B lui rapporterait autant (contre 875.000 euros pour un nul) mais ouvrirait surtout les portes des quarts de finale aux cousins de l’OL, avec à la clé un nouveau chèque de 6,56 millions d’euros. L’affaire serait donc déjà plus lucrative que le triomphe en Copa Libertadores, le tout à quelques heures du passage de l’OL devant la DNCG. En poursuivant la compétition, les sommes promises augmentent de façon exponentielle: 11,48 millions d’euros pour une qualification en quarts de finale, 18,37 millions d’euros en demi-finale, 26,24 millions d’euros pour le finaliste et même 34,98 millions d’euros pour le vainqueur.
S’il est bien illusoire d’imaginer Botafogo se frayer un chemin jusqu’au sommet du podium de cette Coupe du monde des clubs, le chèque final pourrait tout de même faire beaucoup de bien aux finances d’Eagle Group, et alléger un peu la pression sur les épaules des financiers de l’OL chargés de convaincre la DNCG de revenir sur la rétrogation à titre conservatoire prononcée l’hiver dernier contre le club rhodanien.
Si l’OL peut déjà se satisfaire d’avoir récupéré une belle somme en cédant sa pépite Rayan Cherki à Manchester City (avant peut-être un autre joli chèque pour Malick Fofana?), nul doute que les cadres du club guetteront avec attention les performances de Botafogo à la Coupe du monde des clubs. Avec peut-être une écharpe noire et blanche autour du cou.