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Prix du livre La Tribune : une sélection militante et politique

mars 10, 2025
in @La Tribune, Économie
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Prix du livre La Tribune : une sélection militante et politique
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La Tribune - Economy

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C’est une photographie, ou plutôt une radiographie d’enjeux d’époque fondamentaux que le jury du Prix du livre La Tribune a choisi de retenir en première sélection de son édition 2025. Cinq essais et cinq fictions en effet qui questionnent et investiguent l’entreprise, l’économie, la technologie, l’écologie, et la société au moment où, défiées comme rarement par des bouleversements (géopolitiques, commerciaux, climatiques, humanitaires, sociaux) planétaires, elles exigent des arbitrages et des actes. Aucun de ces dix ouvrages n’a la prétention de changer le monde, en revanche chacun d’eux constitue pour le lecteur une matière qui éclaire son « exercice responsable de la responsabilité » et sa contribution à la « création de valeur au singulier et l’affirmation de valeurs au pluriel » – substantifique moelle du Prix La Tribune. Une sélection, donc, militante et politique.

Qu’ont donc voulu distinguer les quatorze jurés réunis le 7 mars ? L’entreprise lorsqu’elle fait rêver : mi-anthropologue mi-hagiographe, Frédéric Laffont nous entraine Au 24 Faubourg Saint Honoré (L’Observatoire), adresse mythique d’Hermès, théâtre d’histoires de femmes et d’hommes, d’une histoire unique du savoir-faire artisan français, et de l’histoire d’une singulière (et idéalisée) saga familiale et entrepreneuriale.

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L’entreprise aussi lorsqu’elle est fautive ; dans Personne morale (Actes Sud), Justine Augier délivre un récit haletant sur les agissements du cimentier Lafarge en Syrie avant, pendant et après le soulèvement populaire contre le régime de Bachar al-Assad. Elle « embarque » le lecteur avec elle, le téléporte tour à tour dans un conseil d’administration du groupe, sur les bords d’un lac québécois avec des actionnaires, dans la peau des salariés syriens abandonnés à eux-mêmes, et dans toute la chaine de responsabilités qui débute au siège parisien rue des Belles-Feuilles et s’achève dans les comptes de l’Etat Islamique, que Lafarge aurait enrichi de millions de dollars en échange de sa protection pour continuer la production.

Mosaïque contre archipel

L’entreprise tour à tour forge et tord le bien commun. Qu’en est-il de l’économie ? Dominique Méda (Une société désirable, comment prendre soin du monde, Flammarion) et Thomas Porcher (L’économie pour les 99%, Stock) s’y plongent avec force arguments. Et chacun à sa manière de proposer une réflexion précieuse sur – ou plutôt contre – le fantasme de l’économisme. La sociologue donne les clés d’une « société désirable » qu’elle inscrit dans un projet de social-démocratie réformé, à la fois raisonnable et moderne ; de son côté, l’« économiste atterré » produit une critique acerbe du libéralisme excessif en riposte auquel, dans le format pédagogique du roman graphique, il propose un interventionnisme public assumé et une régulation plus stricte de logiques destructrices du bien commun.

La défense du bien commun ruisselle dans l’ouvrage collectif dirigé par Vincent Martigny, Les temps nouveaux. En finir avec la nostalgie des Trente Glorieuses (Seuil). Ou comment apprendre à s’affranchir d’un passé supposé illustre sans pour autant l’exclure. Les quatorze contributeurs, chacun dans son domaine d’expertise, partagent un déchiffrage grâce auquel il est possible de trier dans hier ce qui permet de lire les enjeux contemporains. Utile à l’heure où la nostalgie prospère dans la doxa (ultra)conservatrice.

Le souci du bien commun n’est pas absent de La mosaïque française. Comment (re)faire société aujourd’hui (Flammarion) ; à partir des riches études du CREDOC qu’elle dirige, Sandra Hoïbian établit un portrait de la société française qui apparaît être davantage une « mosaïque » d’individualités multiples qu’un « archipel » de communautés repliées sur elles-mêmes. Hoïban contre (Jérôme) Fourquet, un match à arbitrer.

Technologie aliénatrice

La technologie dans son vertige aliénateur qui empoisonne bien individuel et bien commun, traverse deux romans. Avec Epoque (L’Iconoclaste), Laura Poggioli alerte sur le désastre sanitaire provoqué par le déferlement des écrans et des réseaux sociaux. Lequel, à la lecture d’une histoire personnelle de cyberharcèlement, n’affecte pas « que » les jeunes, et convoque tout adulte asservi aux nouvelles technologies. De son côté, Arnaud Sagnard (La Vallée, Seuil) propose une dystopie « douce », à partir d’un bouleversant contraste familial, géographique, social, qui met en scène (ou plutôt aux prises) la campagne du Morvan et la fantasmagorique Silicon Valley, soulevant une réflexion profonde sur les enjeux éthiques de la technologie.

Quant à la problématique environnementale, elle forme dans Cabane (L’Observatoire) bien plus qu’un simple décor : la matière première. Inspiré du célèbre rapport Meadows sur les « limites de la croissance dans un monde fini », Abel Quentin livre un thriller, une satire féroce de l’humanité qui continue à danser au bord de l’abîme écologique. L’auteur de Sœur (2019) réussit à instruire, alerter, dénoncer, faire réfléchir, et peut-être aussi … agir. Agir, cette fois contre les ravages du tourisme de masse, c’est l’envie qui peut saisir le lecteur de Nord Sentinelle (Actes Sud) ; grâce à l’écriture de Jérôme Ferrari, on se confronte à l’étranger qui est une intrusion violente, une menace sourde pour la pureté originelle, on se heurte au touriste avide, superficiel, assoiffé de sensations fortes et d’exotisme facile ; une fresque corse au vitriol teintée d’un humour corrosif.

Cinq fictions et cinq essais que le jury départagera d’ici au 22 mai, jour de présentation du palmarès à l’Hôtel de l’Industrie sous la présidence de Giuliano da Empoli ; en ces temps de… chaos planétaire, qui mieux que l’auteur de Les Ingénieurs du Chaos (et Le Mage du Kremlin, tous deux chez Gallimard) pour éclairer la cérémonie ?

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Denis Lafay

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